« - Attends-moi ! »

Nuage du Torrent déboula derrière son amie à la pelisse blanche et brune. Celle-ci la regarda incrédule avant de miauler sans pour autant cacher son étonnement :

« - Nuage du Torrent ? Mais je croyais que tu étais blessé. »

La jeune novice rayée afficha un large sourire. Il était vrai que la jeune chatte était loin d’abandonner quoi que ce soit. Surtout si elle avait décidé de le faire. Elle voulait à tout prit gagner la confiance de son nouveau clan. Bien qu’avec la plus grande peine du monde, elle avait réussi à laisser Fleur de Pluie derrière elle. Elle poussa un soupire avant de se place sur le côté droit de la novice claire. Les deux chattes prirent donc la route d’un pas plutôt rapide. Elles arrivèrent dans la forêt sombre qui se trouvait sur le territoire. Après une longue hésitation, elles finirent par décider de rester ensemble pour chasser. A quelques queues de renard, l’une de l’autre. La jeune chatte aux rayures dénicha la piste d’un petit rongeur. Elle se mit aussitôt en position de chasse et s’approcha de la proie. Pas après pas, elle se rapprocha de plus en plus de l’animal. Elle bondit alors, manquant la souris qui détala en courant. Ne prenant même pas la peine de la courser, la chatte s’assit et poussa un long soupir.

« - Je suis vraiment une moins que rien… »

Cela était l’un de ses principaux défaut, elle manquait cruellement de confiance en elle. Elle se pensait capable de rien réussir. Se trouvant parfois trop maladroite ou parfois trop stupide, elle était convaincu d’être inutile et nulle. Son mentor avait un vrai travail à fournir avec elle. Bien qu’elle soit intelligente, attentive et qu’elle ne laissa rien pour la décourager ou pour l’empêcher de faire des efforts, au premier échec, elle se crachait dessus pour se dire qu’elle était douée en rien. Cela était peux être vrai, ou bien peux être faux. Seulement, cela n’était qu’une partie d’elle…

Pour se protéger de tout, de ses émotions, de sa tristesse de ne pas avoir pu vivre avec sa mère, et tous ces autres éléments négatifs qui lui ont longtemps comprimés le cœur, elle s’est fabriqué une sorte de carapace qui la fait passée pour une mauvaise personne. Elle se montre agressive et parfois grossière. Bien qu’elle est du respect, elle déteste avoir tords et serait prête à tenir tête à un guerrier sans soucis. Elle ne respecte réellement que le meneur, son mentor, les vétérans, le guérisseur et quelques anciens du clan. Les guerriers et les novices, à par rare exception, elle s’en moque royalement. Elle ne supporte pas être le centre de l’attention ou encore d’avoir de nombreux regards braqués sur elle. De même, être en position de faiblesse la fait enrager. Dans ces cas-là, il arrive qu’elle ne parvienne plus à se contrôler et que cela tourne mal.

Elle a tout de même un bon fond, derrière cette horrible coque, c’est une jeune chatte gentille, timide et agréable. Seulement, cette facette d’elle, elle la trouve faible, elle déteste la faire apparaître…

« - Fleur de Pluie ! Reviens ! »

Une ombre grise s’éloigna en courant à grande enjambé. Une silhouette indistincte sur ses talons. Cette dernière était bien plus petite que la première toujours en course. Des larmes argentés volèrent de la chatte grise et s’écrasèrent sur le sol. Des cris désespérés s’échappait de la bouche du poursuivant. Seulement, il se fit rapidement distancer à cause de son jeune âge et la femelle cendrée disparut dans la nuit. Des perles étoilées glissèrent des yeux du jeune chat qui s’arrêta en larmes. Il poussa un dernier appelle suppliant.

« - Fleur de Pluie… Je t’en supplie, reviens… »

Mais elle ne revint pas, abandonnant sa fille derrière elle. Celle-ci s’effondra sur le sol, les pattes sous sa tête et elle lâcha de nouveau sanglot. Pourquoi l’avait-elle abandonnée de cette façon, sans rien lui dire, sans rien lui expliquer ? La jeune chatte se décida enfin à se relever et, tout en traînant les pattes, elle fit des pas dans la direction empruntée par sa mère. Elle marcha, encore et encore, dans l’espoir de trouvé d’éventuelles trace du félin gris. Mais c’était peine perdue, elle avait belle et bien disparue. Elle s’arrêta à cause de ses pattes endolories à cause de sa course et de sa marche. Après tout, Petit Torrent n’avais encore que deux petites lunes. Elle ne reprit pas le chemin du clan, elle fit l’effort de rejoindre un gros arbre creux où elle rampa pour s’y fourrer. Elle se fit toute petite en boule, elle n’était plus qu’un petit tas de fourrure.

La nuit finie par tomber, la lune était haute dans le ciel à présent. Les astres nocturnes dansaient dans la vaste toison argentée. Un rayon blanchâtre  s’infiltra dans le trou menant à la tanière de fortune. Celui-ci illumina la petite boule de poils, secoué par des pleurs silencieux. Sa fourrure était sale et emmêlé, humide par endroit. La belle couleur de son poil était presque invisible derrière la terre, l’écorce et toutes les saletés qui s’étaient collés à ceux-ci. La petite chatonne releva la tête et regarda sans vraiment la voir, la mère des veilleuses nocturne. La couleur de ses yeux, bien qu’ils soient rougis par les larmes, étaient encore quelque peu visible. De beaux yeux de deux couleurs différentes. L’un était argenté, presque sans couleurs, l’autre était bleu, pâle très pâle si bien, qu’il fallait se concentrer sur leurs couleurs pour remarquer qu’ils étaient différents. Petit Torrent renifla bruyamment avant de pousser un léger soupir.

La jeune chatte rebaissa la tête avant de se serrer un peu plus, poussant ses pattes contres sont ventre pour se faire le plus petit possible. Elle gémissait doucement, prononçant des paroles inintelligibles, bien qu’on devina les pensées de la jeune, elle ne cessait de répété le nom de sa mère partie. La nuit dura, encore et encore. Elle paraissait sans fin, comme si, pour faire durer la douleur, elle s’était allongée, pour demeurer le plus longtemps possible. Enfin, les lueurs rosées et orangées de l’aube commencèrent enfin à pointer le bout de son museau. Petit Torrent frémis à cause d’une petite brise matinale. Elle se redressa doucement, elle était pliée en quatre dans son petit trou. Elle bailla doucement, les yeux encore rougis. Elle se leva doucement, prudemment, le chaton se glissa hors de son antre de fortune. Une fois en dehors, elle se dirigea d’un pas lent vers un petit ruisseau. Les yeux de la femelle se posèrent sur un petit banc de sable. Elle s’y dirigea et observa l’eau clapoter près de ses pattes.

Après une grande inspiration, elle se décida enfin à plonger sa patte dans l’eau claire, avant d’en plonger une seconde. L’une après l’autre, elle finit par mettre toutes ses pattes dans le ruisseau. Elle plia légèrement les pattes pour que le courant aquatique passe sur le bas de son ventre. Petit à petit, elle fut mouillée intégralement. La crasse qui couvrait son pelage commença petit à petit à se détacher. Sa pelisse fut enfin visible. Elle était belle… Son poil était mi-long. Elle portait une robe majoritairement brune. Comme si elle avait été peinte, sur cette toile marron, des rayures furent tracé par un fin pinceau. Tantôt noires, tantôt blanches. Son poitrail est lui aussi blanc, à cet endroit, sa pelisse est plus longue.  De petites traces blanches, parfois des points, parfois des traits, couvraient ses flancs et son dos. Faisant penser à des gouttes de pluies.

Petit Torrent sortit de l’eau et entrepris une toilette pour finir de décoller les dernières poussières et pour sécher sa fourrure. Une fois sa tâche terminée, son poil était brillant. La chatonne leva la tête vers le soleil naissant. Ses yeux différents se firent une nouvelle fois visible. L’un gris, l’autre bleu très pâle. Elle se releva, pour marcher, c’est ici que commencerais son périple. Elle ne voulait pas retourner dans son clan, elle ne pouvait pas revoir les autres. Pas sans sa mère perdue. Seul le temps lui dira ce qu’il adviendra d’elle…

Gémissement, cri de douleur, tout cela s’enchaînait. Couché sur le flanc, Fleur de Pluie était à l’agonie. Aucun compagnon près d’elle, seul le guérisseur lui donnait des herbes pour calmer la douleur de la future mère. Les dernières contractions arrivèrent, la chatte grise poussa un nouveau gémissement avant de poser sa tête sur le sol. Les félicitations du soigneur n’étaient plus que murmure pour la nouvelle reine, épuisées. Une petite boule de poils piailla alors, ce qui fit redresser la tête de la femelle. Elle attrapa le nouveau-né entre ses crocs pour l’approcher de son ventre. Elle la lécha et la nourris.

« - Comment se nommera-t-elle, Fleur de Pluie ? »

Cette dernière regarda le guérisseur quelque instant avant de lui sourire. Elle jeta un coup d’œil dehors. Un torrent d’eau s’abattait sur la clairière du clan de la Foudre. Elle miaula alors :

« - Elle s’appellera Petit Torrent. »

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« - Petit Torrent ! Allez viens, dépêches toi ! »

La petite chatonne rayé courut après un petit mâle noir. Tout en sautillant, ils se rendirent dans l’antre des anciens. Petit Scarabée héla un vieux matou qui venait de les rejoindre :

« - Fleur Cendrée ! Raconte-nous une de tes histoires… Allez, s’il te plaaait. »

L’ancienne pouffa avant de s’assoir et de croisé ses pattes. Elle commença alors une histoire passionnante pour les chatons qui, sages, buvaient ses paroles. Une fois le conte fini. Les deux coquins se ruèrent hors de la tanière et déboulèrent dans la clairière. Petit Scarabée continua à la même allure. Quand-à la jeune femelle, elle s’arrêta net en voyant sa mère sortir du camp. Elle la rattrapa en une dizaine de foulées bondissantes. Sa mère lui feula dessus avant de s’enfuir en courant, la petite sur ses talons :

« - Fleur de Pluie ! Reviens ! »

Fleur de Pluie la distança rapidement, laissant sa fille derrière elle. Cette dernière s’arrêta en larmes. Elle était partie, et elle ne reviendrait surement jamais.

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Petit Torrent erra sans réel but. Elle ne voulait pas retourner dans son clan, pas sans sa mère… Elle marcha longtemps, dépassant des frontières, parcourant tous territoires. Elle ne faisait pas attention au chemin qu’elle empruntait. Elle se retrouva d’ailleurs bien vite perdue. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle savait, c’est qu’elle se trouvait dans un bois sombre et… effrayant. Elle se fit toute petite tandis que les battements de son cœur s’accéléraient à chaque pas. Chaque bruit, même les plus insignifiants la font sursauter. Elle crut que son cœur allait s’arrêter lorsqu’un guerrier lui tomba dessus. Ils roulèrent ensemble et la petite fut projeter un peu plus loin. Elle ne bougea plus, toute tremblotante.

« - Que fais un chaton comme toi ici ? »

Le petite de répondit pas. Trop apeuré pour ça. Sa peur l’avait tellement paralysé, qu’elle n’avait pas senti la douleur lorsqu’elle avait heurté un rocher. Seulement, la douleur arriva petit à petit. Elle vit son sang couler. Elle poussa un gémissement pitoyable avant de fermer les yeux et de perdre  connaissance. Le guerrier soupira et attrapa la chatonne par la peau du coup et prit le chemin de son camp. Lorsque la petite se réveilla, elle était seule, à l’exception du mâle qui l’avait trouvé. Celui-ci releva la tête lorsqu’il entendit la petite remué. Il se leva et s’éloigna pour revenir avec un autre chat. Celui-ci devait être un guérisseur puisqu’il donna des plantes à Petit Torrent.

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Après un séjour dans l’antre du soigneur, Petit Torrent avait appris qu’elle avait été recueillie par le clan du Zéphyr . Avec l’accord du chef de clan. Petit Torrent demeura dans ce clan. Elle fut adopté par une reine qui la garda le reste de son âge en tant que chaton. Puis elle passa apprentie sous le nom de Nuage du Torrent. Celle-ci débuta alors une nouvelle vie…

Tu as un nom ? :( facultatif ) Cassandre
Ou un surnom ? : (facultatif ) Edekja
Puff : Waki
Fille ? Garçon ? : Fille
Ton âge ? : ( facultatif ) 14 ans
Comment as-tu trouvé le forum : Twiiist
As-tu lu le règlement ? : Oui
Prouve-le ( les codes ) : Validés par Shimi ~ ♥
Autres choses ? Remarques ? : Ceci est une vielle prez et je suis sur téléphone