Il y a peu de temps, un guerrier m’avait rapporté qu’il avait vu un renard sur notre territoire. Et les reines se sont tout de suite agitées. Elles avaient peur. Peur de perdre leurs petits. En même temps, c’était normal. Qui aimerait perdre ne serait-ce qu’un seul de ses petits? Ma mère, marmonai-je dans mes moustaches. En effet, ça ne m’étonnerais pas si jamais un danger attaquait le Clan et, ne pouvant sauver tous ces enfants, elle aurait volontiers choisi de m’abandonner moi, j’en étais sûr. Car j’étais celui qu’elle n’aimait pas, celui qu’elle rejetait. Celui qu’elle détestait. Pourquoi me laisserait-elle en vie? Elle n’avait aucune raison de le faire, en fait. Bon, au moins je savais que je ne pouvais pas compter sur le soutien de ma mère si j’étais blessé, c’était déjà ça. Il était important de se savoir bien entouré. De savoir qu’avec certains chats, nous ne courrons aucun danger. Qu’ils seraient prêts à tout pour nous aider. Oui, c’était important. Moi, j’avais mon ancien apprenti, Mirage Lunaire. Je savais qu’il m’aiderait si jamais j’en avais besoin, un jour précis. Il n’était pas comme ma mère, lui...

Je soupirai. Qui étais-je pour parler ainsi de ma mère? Bon ok, elle ne m’avait pas donné un vie facile, mais c’était tout de même ma mère, celle qui m’avait mise au monde, qui m’avait permise de connaître la vie et tous ces bonheurs. Je ne serais pas là, sans elle, même si c’est probablement ce qu’elle aurait voulu. Elle aurait préféré n’avoir que mes frères et ma soeur, je le savais. Mais bon, j’étais là, alors on y pouvait rien. Et tant qu’elle ne tentera pas de me nuire - d’une manière plus concrète -, alors je lui vouerai toujours un profond respect, comme celui que l’on accorde à nos aînés, car ils en savent plus que nous, ayant vécu plus longtemps. Il était vrai qu’elle n’était plus très jeune, après tout… Bon, stop, il fallait que je fasse fuir ce renard. Fuir, pas mourir. Je n’allais pas le tuer, je détestais tuer quelqu’un, qui que se soit, s’il ne s’était pas attaqué à quelqu’un. Par contre, si la créature s’attaquait à notre camp, j’aurais l’obligation de la supprimer, mais ce n’était pas le cas pour l’instant et là n’était pas mon intention.

Je marchai un peu, en direction de l’endroit où le guerrier m’avait dit avoir vu la bête. Je la poursuivis à l’odeur quand soudain, je la vis. Grande, beaucoup plus grande que moi. Et féroce. C’était un mâle, donc un grand danger pour les petits. Je me devais de le faire fuir. Peut-être aurais-je dû apporter un guerrier ou deux avec moi, mais je ne l’avais pas fait, et hors de question de mettre la vie de mon chef en péril. Alors je m’approchai un peu plus de l’animal, lentement mais sûrement. Puis, il se retourna sans prévenir, me faisant sursauter. Je me gonflai le dos, puis je commençai à reculer un peu en grondant. Mais il eut le temps de me griffer, avant qu’un bruit lui fasse peur et qu’il s’en aille. Mais moi, je saignais beaucoup. Énormément, même. Et je souffrais. Chaque pas étant pour moi une souffrance terrible. Chaque respiration étant pour moi un enfer sans nom, une torture. Je marchai un moment, un moment qui paru une éternité. Puis, sans prévenir, succombant aux effets de la douleur, je tombai par terre dans un endroit qui m’était inconnu de mon vivant.

Nuage de Rêve a écrit:

Une âme blessée

Comme toujours, tout les matins j'allais pour chercher des plantes et d'autres ressources pour remplir ma tanière. Je parcourus le territoire de mon clan jusqu’à arriver à un endroit ou je sentis une présence, c'était un chat d'un autre clan mais je pressentais un problème, comme si ce chat avait été blessé et qu'il était en danger. Je courus donc vers l'endroit ou le chat devait se trouvé et je le vis : C'était un mâle et du clan de l'Ombre. Je m'approcha de lui, il était inconscient et il avait une blessure qui était une griffure, mais pas celle d'un chat non, plutôt celle d'un grand animal, peut être un renard mais je n'en étais pas sûr à vrai dire. J'inspecta les environs puis compris que je devais agir seul. Alors je chercha des toiles d'araignées pour que la plaie ne saigne plus et pour que je puisse réfléchir un peu plus tranquillement à quoi faire ensuite. En même temps j'avais trouvé du cerfeuil pour désinfecter la plaie au cas ou. Je m'occupa donc d'abord de placer le jus délicatement sur la plaie en essayant de ne pas trop la réveiller même si j'étais sûr que les picotements allait forcément la réveiller puis ensuite je banda la plaie avec les toiles d'araignées. Ensuite, je m'assit et je médita sur quoi faire ensuite, espérant que ce que je venais de faire soit déjà un bon début.

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