Le soleil venait de se lever, apportant déjà ses rayons sur la terre. Le reste de fraîcheur de la nuit se transformait doucement en chaleur du jour. Et par une légère brise, il vint me caresser doucement le visage. Je papillonna lentement des paupières avant de les ouvrir complètement. Dans la tanière, il faisait encore sombre contrairement à l'extérieur. Je m'habitue à la luminosité et m'étira doucement en essayant de ne réveiller personne. Et surtout pas Vent Parfum, car elle peut être un peu grognon après, même si cela m'amuse un peu je dois dire. Elle, c'est ma plus grande amie d'enfance, je la connais depuis qu'elle est venue au monde. Et pour moi c'était un vrai petit trésor venu du ciel. Honnêtement, j'espère qu'un jour, le lien qui nous unis sera plus grand et plus fort.
Je slaloma entre les corps de mes camarades pour atteindre la sortie. Il y avait déjà quelques autres guerriers et le guérisseur de réveillés. Je m'approcha du tas de gibier et d'un petit groupe déjà tout fait. Même quand j'arrivais à rentrer dans un, je restais toujours aussi froid et ne parlais pas. Après tout, je n'ai jamais rien à leur dire, donc... Je dégusta un gros écureuil bien dodus et plusieurs bouchées toutes aussi précieuse les unes que les autres. Quand je finis de repousser les restes de celui-ci, je la vis, elle, sortir à son tourner chercher quelque chose ou quelqu'un du regard. J'espérais plus de tout mon cœur que c'était moi. Si part bonheur c'était bien moi que la féline cherchait, je lissa et nettoya bien, en quelques coups rapide, mon pelage en profondeur. Je ne le fais pas souvent, je l'avoue, ce qui me donne parfois l'aire d'un gros matou solitaire tout dégoûtant. Et pour séduire, ce n'est pas forcément facile. Du coin de l'œil, je vis qu'elle s'approcha de moi, de sa démarche habituelle que je trouve très élégante. À ma hauteur, elle assit devant moi. Je lui souris et elle me dis :

« Bonjour... »

Elle avait un ton un peu lasse. Ou alors encore un peu endormis. Cela me surpris, mais juste un peu. Elle fit comme une mini pause bien bien se rebouster et continua :

« Tu veux chasser ? Ou aller courir un peu ? »

Cette fois ci. Elle employa un ton déjà un peu plus énergique. En plus, elle m'avait fait un beau sourire. Je ne comprends pas pourquoi les autres ne veulent pas apprendre d'elle plus en avantage ! C'est une chatte vraiment exceptionnelle. On ne pouvait pas en trouver une autre comme elle. Elle était vraiment unique. ( enfin, elle l'est toujours ) Quand son odeur sucrée me vint au nez, je sortis de mes rêvasseries en me rappelant qu'elle était vraiment là, devant moi. Je réfléchis à sa question et à ma réponse avant de lui répondre.

« Bonjour Vent Parfumé ! Hmm je ne pense pas avoir quelque chose de prévu. Et si on faisait une petite course ? Jusqu'à la forêt aux lucioles ? »

Sur mes mots, on sortit du camp en passant par le tunnel et directement après être passé à son bout, on démarra notre course folle. Comme toujours, j'étais derrière elle, à la traîne. Même si j'avais démarré le premier, je pouvais être sûr d'être dernier... J'aimerais bien vous voir moi, avec une carrure comme la mienne ! Je profitais pleinement de l'environnement, les petits oiseaux qui chantaient déjà, quelques feuille d'arbres tombant à cause du vent, des petites souris fuyants en nous voyant arriver,... Enfin, en me voyant. Effectivement, je ne voyais plus Vent Parfumé, ni devant, ni derrière. Cela m'inquiétait un peu... Voulait-elle m'attaquer par surprise ? Ou bien faire autre chose ? Je doubla d'effort et accéléra ma vitesse. Je voulais à tout pris la retrouver. Je savais qu'elle ne serait pas si loin, mais si jamais il y avait de nouveau un renard ? Et que, ce serait surprenant mais, elle ne savait pas se défendre face à lui ! Plus loin, je voyais une petite tache de former, je reconnu assez vite ma belle. Elle est unique. À deux longueurs de queues d'elle, je sauta, sans les griffes, sur elle et nous commençons à tomber, en roulant, dans une petite pente. À la fin de celle-ci j'ouvris mes pattes, je l'avais protégée tout du long en dessous de moi ( je sais pas si c'est très clair ) Je commença à rigoler tout en faisant quelques ronrons. J'avais trouvé ça plutôt marrant, moi ! Je me retourna vers Vent Parfumé, je voulais voir si ça l'avait aussi amusé. Mais ne voyant pas son visage, j'avais peur qu'elle me râle dessus. Je lécha alors son oreille et lui chuchota.

« Ça va ? »

Il a fallut un petit temps avant qu'elle rigole avec moi. Elle mît son museau dans mon pelage. Je voulais rester comme ca encore des heures, mais elle se releva deux secondes après.

Bien sur. Tant que tu seras la, j'irais toujours bien.

Ces quelques mots me réchauffèrent le cœur. Était-elle entrain de me dire qu'elle m'aimait plus quand amitié ? Je l'espérais au plus profond de moi. Et je savais aussi, que notre relation ne tournerait pas dans le négatif, et qu'au contraire, elle sera encore plus grande et forte. Et recula un peu et nos regards se croisèrent. J'adorais la couleur de ses yeux. Ils étaient d'un beau bleu clair tirant légèrement vert un beau vert feuille. Elle détourna le sien aussitôt, j'essayais de le retrouver mais sans succès... J'avais fait quelques choses de mal ? J'essaierais bien que non !

Que fait-on maintenant ?, me dit-elle en souriant.

Je m'approche d'elle et frottait museau au sien, puis je le monta doucement sur son front. Je réfléchis un instant mais ne trouva pas grand chose. À vrai dire, je voulais juste rester avec elle. Mais bon, il fallait bien trouver !

« Mmm on peut peut être continuer notre route vers la forêt aux lucioles, tout en discutant ? »

Je me "décolla" d'elle et passa devant la queue bien haute, plus souriant que jamais. Quand j'étais avec elle, la vie me semblait plus rose et surtout joyeuse. Les choses dont généralement ne m'intéresse pas, comme un petit rongeur sur le côté, me perturbe et m'occupe l'esprit. Et honnêtement, je trouvais ça bien mieux !

Je jeta un coup d'œil derrière l'épaule et chercha Vent Parfumé. Elle marchait derrière moi, calmement. Je m'arrête quelques secondes le temps qu'elle me rattrape et posa ma queue sur son dos. Je regarda à droite, à gauche, en bas, en haut. Et je remarque que le soleil était déjà à son zénith. On était donc arriver au moment le plus chaud de la journée, et je ne l'avais même pas remarqué ! Et pourtant, la chaleur lourde et suffocante de tous les jours était bien là. Pour le savoir, il n'avait cas regarder les autres... Je reporta mon regard sur Vent Parfumé. Le silence était là mais pas si dérangeant. Et pour une fois que j'avais quelque chose à dire, je ne me retins pas.

« Sinon, bien dormis ? »